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FondamentauxInfectiologie

Covid19 : la question du dénominateur (2)10 min de lecture

par Claudina Michal-Teitelbaum 25 Fév 2020
écrit par Claudina Michal-Teitelbaum 25 Fév 2020 2701 vues
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Connaître la létalité d’un virus nécessite de connaître le dénominateur, c’est à dire le nombre de personnes infectées. Les médias rendent mal compte de la difficulté de l’entreprise.

Article adapté d’un thread Twitter – en savoir plus

#coronavirus #COVID19france Les questions qu’on pourrait se poser pour éviter de paniquer et qu’on ne se pose pourtant pas.

J’ai déjà signalé que les statistiques présentées sont fausses et incitent à la panique car on n’a aucune idée du nombre de cas réel d’infections à coronavirus SARS-CoV-2 à ce jour, donc du dénominateur pour le calcul de la létalité (nombre de décès/nombre de cas) .

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1/n #coronavirus Pour ceux que ça intéresse. Je remets ce qe j'avais écrit il y a 5 ou 6 ans sur le sujet. pic.twitter.com/6j0nLwt70w

— Claudina MICHAL-TEITELBAUM (@MartinFierro769) January 25, 2020

Les variations dans la définition des cas n’aident pas à y voir clair. La définition française des cas confirmés (confirmés virologiquement), par exemple, est différente de la définition chinoise, qui exclut les cas positifs asymptomatiques, même virologiquement confirmés.

La Chine considère d’une part que des simples images radiologiques constituent un diagnostic, ce que tout clinicien sait être faux. Mais aussi que des cas confirmés virologiquement mais asymptomatiques ne doivent pas être comptabilisés, ce qui est contestable.

Il est difficile d’évaluer quelque chose dont on ignore la définition. C’est un premier point.

On a quelques indices, néanmoins, sur l’absence de gravité de cette épidémie.
Par exemple le virus circule depuis environ 2 à 3 mois c’est à dire la durée d’une épidémie de grippe, et, bien que des populations équivalentes à plusieurs centaines de millions de personnes soient concernées, et malgré l’acharnement à tester les cas d’infections respiratoires pour le Covid-19 on ne comptabilise “que” 2700 décès.

En fait les symptômes de cette infection, lorsqu’il y en a, sont d’une terrible banalité, ce qui les rend très difficiles à distinguer de n’importe quelle autre infection des voies respiratoires supérieures. Chaque adulte présente 2 à 4 épisodes d’infections respiratoires par an.

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On a un indice de cette banalité en observant le nombre de cas suspectés puis confirmés virologiquement, bien qu’on ne teste que les personnes symptomatiques de retour de “zones à risque” ou en contact avec des cas.

En réalité, un grand nombre de virus pour lesquels l’infection peut se manifester sous forme de symptômes des voies respiratoires circulent pendant l’année et peuvent se concurrencer entre eux. Par exemple, en France, le VRS ou virus respiratoire syncitial et le rhinovirus concurrencent la grippe.

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Voici un petit aperçu des virus principaux en circulation constante tiré d’une thèse: les coronavirus en font partie.

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Non seulement ces virus co-circulent, provoquent les mêmes symptômes (ou absence de symptômes) qui varient beaucoup d’un individu à un autre, mais peuvent aussi co-infecter (infecter en même temps) un même sujet. Dans cette étude chinoise 18% de co-infections. (journals.plos.org/plosone/articl…) 

New Epidemiological and Clinical Signatures of 18 Pathogens from Respiratory Tract Infections Based on a 5-Year Study
New Epidemiological and Clinical Signatures of 18 Pathogens from Respiratory Tract Infections Based on a 5-Year Study

Background Respiratory tract infections (RTIs) are a heavy burden on society. However, due to the complex etiology of RTIs, the clinical diagnosis, treatment, and prevention of these infections remain challenging, especially in developing countries. Methods To determine the epidemiological and clinical characteristics of 18 respiratory pathogens, we analyzed 12,502 patients with acute respiratory infections (ARIs)…

journals.plos.org journals.plos.org

Etude qui montre aussi que les co-infections sont particulièrement fréquentes avec les coronavirus. Comment définir alors quel est le virus responsable des symptômes observés?

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Dans des villes de plusieurs millions d’habitants, il y a forcément eu, en l’espace de quelques semaines, plusieurs milliers d’infections de voies respiratoires supérieures avec des symptômes attribuables au coronavirus. Il est évident que tout le monde n’a pas été testé.

Tout le monde n’a pas non plus envie de consulter quand il présente des symptômes respiratoires modérés, comme cela apparaît clairement dans la cohorte grippenet

Reste la question des cas asymptomatiques, probablement bien plus nombreux que les cas symptomatiques et induisant une protection par des anticorps (séroprotection).

Les Chinois sont critiqués parce qu’ils ne souhaitent pas prendre en compte les cas asymptomatiques et pourtant l’ensemble des pays a tendance à oublier ces cas, malgré leur importance extrême dans l’évolution des épidémies dues à des virus respiratoires.

Il y a seulement dix ans en arrière, lors de la pseudo-pandémie due au virus de la grippe H1N1, l’INVS faisait son mea culpa pour avoir ignoré ces cas asymptomatiques, pourtant certainement majoritaires. (beh.santepubliquefrance.fr/beh/2010/24_25…) 

La prise en compte de ces cas asymptomatiques multipliait par deux à quatre le nombre d’infections dues au virus de la grippe qui avait été estimé initialement.

Ces cas asymptomatiques avaient pu être estimés grâce à une étude de séroprévalence non publiée. Il s’agissait d’un volet de l’étude “Copanflu”.

Mais le point important est que la directrice de l’INVS a reconnu que, par leur fréquence, ces cas avaient pu jouer un rôle pour contenir l’épidémie, en favorisant l’acquisition d’une immunité de groupe.

L’OMS avait recommandé alors qu’un suivi de la séroprévalence des infections grippales, relativement simple à réaliser, soit réalisé. Ses recommandations n’avaient pas été suivies d’effet. (who.int/influenza/reso…)

Ce suivi aurait permis notamment de savoir quels individus sont “susceptibles” c’est à dire à risque d’avoir une infection . Et cela aurait permis aussi d’étudier les protections croisées entre différents sérotypes .

En quoi est-ce pertinent?
Cela paraît pertinent dès lors qu’on sait que, comme cela a été remarqué depuis le début, les enfants présentent quasi constamment des infections asymptomatiques dues au SARS-CoV-2, même quand ils sont infectés par des proches. (thelancet.com/journals/lance…)

Une raison possible de la faible gravité de l’infection chez les enfants pourrait être qu’ils ont été précédemment infectés par les coronavirus saisonniers circulant de manière habituelle. En effet, vers 3 ans, les études sérologiques montrent que 75% des enfants ont déjà été infectés par des coronavirus saisonniers. (ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/P…)

Il serait donc très intéressant de se pencher sur la possibilité d’une protection croisée entre le Covid-19 et les coronavirus circulant chez l’Homme.

J’ignore pourquoi on est en train de répandre la panique sur des fondements aussi ténus mais ce que je sais c’est que l’approche adoptée est à l’opposé d’une approche scientifique et raisonnable et qu’on ne se pose pas les bonnes questions.


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Twitter est un réseau social qui permet à l’utilisateur d’envoyer des messages courts (tweets) n’excédant pas 280 caractères (ce qui explique l’emploi fréquent d’abréviations). Un thread Twitter est une série de tweets qui se succèdent, émis par un même auteur pour former un contenu plus long. L’auteur peut d’ailleurs numéroter chaque tweet pour les ordonner. Cet article est une reprise sous format blog d’un thread Twitter dont voici l’origine :

1/n #coronavirus #COVID19france Les questions qu'on pourrait se poser pour éviter de paniquer et qu'on ne se pose pourtant pas.

— Claudina MICHAL-TEITELBAUM (@MartinFierro769) February 25, 2020
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Claudina Michal-Teitelbaum

Médecin Généraliste travaillant en PMI (Protection Maternelle et Infantile), chercheuse indépendante, aucun lien d’intérêts avec les industries de santé et refusant la visite médicale.

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Claudina Michal-Teitelbaum, médecin PMI (rédactrice, ‎@MartinFierro769 sur twitter) et Zohan, généraliste anonyme (mise en forme du site). Corinne Challand a rejoint le groupe (animation et mise en page). Tous trois déclarent n’avoir aucun lien d’intérêts avec les industries de santé et refusent la visite médicale. Le site n’est financé que par leurs fonds personnels.
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