Vaccination universelle contre le papillomavirus : version courte8 min de lecture

par collectif
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Avis d’un groupe de professionnels indépendants sur la vaccination universelle contre le papillomavirus. Version courte

Dans un appel diffusé le 20 mars 2019, 50 médecins, sociétés savantes, sociétés professionnelles, sociétés privées, syndicats médicaux et associations de patients, appellent à la généralisation du vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) et à l’extension de son indication aux garçons afin, disent-ils, d’éliminer les cancers dont ces virus seraient responsables.

Nous, médecins et pharmaciens indépendants de l’industrie pharmaceutique, dénonçons le non-respect de la loi par les signataires de cet appel et nous opposons à la généralisation de ces vaccins en raison des incertitudes majeures qui pèsent sur leur rapport bénéfice-risque et coût-efficacité.


Un aperçu des sociétés savantes et associations composant l’appel “des 50”

Cette page est une version résumée de notre droit de réponse complet :
Vaccination universelle contre le papillomavirus : argumentaire (1)
Vaccination universelle contre le papillomavirus : conflits d’intérêts (2)

Des conflits d’intérêt non déclarés

Sur l’«appel des 50», en contradiction avec l’obligation à laquelle ils sont tenus, aucune mention n’est faite des liens d’intérêts des professionnels et des sociétés ou associations avec les trois fabricants des vaccins contre le HPV.

Une analyse approfondie retrouve 1 611 066 euros d’avantages et rémunération provenant des fabricants des vaccins contre le HPV pour l’ensemble des signataires, répartis ainsi : 223 765 euros pour les individus et 1 387 301 euros pour les entités qu’ils gèrent.

Récapitulatif des sommes perçues par les tenants de l’appel

Dans l’«appel des 50», les conflits d’intérêts sont omniprésents. On les retrouve au niveau des «leaders d’opinion» mis en avant, des groupes d’experts, des sociétés de formation médicale continue. Or, ces intervenants ont l’oreille de leurs confrères qui voient en eux des références fiables dans une discipline médicale en constante évolution.

Concernant les associations de patients de l’appel, quatre d’entre elles ont des conflits d’intérêts directs et deux d’entre elles sont gérées par un leader d’opinion qui admet les avoir créées.


Les associations de patients de l’appel

Historique et contexte

En février 2007, Xavier Bertrand, ministre de la santé, court-circuite les instances scientifiques et l’avis obligatoire de la commission de la transparence. Avant qu’elles n’aient eu le temps de se prononcer, il annonce le remboursement du vaccin, au nom de l’urgence générée par «la pression médiatique».

Extrait du documentaire “Médicaments sous influence” de R. Icard, diffusé le 10/02/2015 sur France5

Pourtant, en mars 2007, le groupe de travail chargé de l’évaluation du vaccin, prenant en considération la diminution rapide de l’incidence du cancer du col en France, demandait de prioriser le dépistage organisé et n’évoquait aucune urgence 1Groupe de travail sur la vaccination contre le papillomavirus, Comité technique de vaccination, Conseil supérieur d’hygiène de France, 23 mars 2007. (a)

L’incidence et la mortalité du cancer du col étaient en baisse rapide avant le début de la vaccination

Efficacité contre le cancer du col

Effectués dans le cadre d’une procédure accélérée, les essais cliniques n’avaient pas pour critère d’évaluation l’efficacité du vaccin quadrivalent contre le cancer. Il a seulement été admis de manière contestable par la Food and Drug Administration (FDA) puis par l’Agence européenne du médicament (EMA) que le vaccin présentait une efficacité partielle sur les lésions précancéreuses de haut grade. Cette efficacité a été considérée comme un critère intermédiaire ou de substitution pour la prévention du cancer.

Fiabilité des arguments contenus dans l’«appel des 50»

Il n’a pas été démontré que le Gardasil®️ réduisait les lésions précancéreuses de haut grade des garçons, cette efficacité demeure donc purement spéculative.

Les économies envisagées dans l’«appel des 50» demeurent purement hypothétiques. En revanche le coût d’une vaccination offerte gratuitement par l’Etat est bien réel. Au prix actuel du Gardasil 9® hors taxes, soit 113 euros la dose il en coûterait 1,9 milliards pendants les deux premières années puis 180 millions d’euros annuels en vaccination de routine (2 à 3 doses par vaccination).

Sécurité des vaccins

Une étude de qualité et indépendante faite par l’ANSM et l’Assurance Maladie en 2015 a bien montré un risque accru de syndromes de Guillain-Barré chez les jeunes filles vaccinées.

Il faut noter également que le pourcentage de réactions sévères locales est multiplié par deux avec le Gardasil 9®️ par rapport au Gardasil®️ passant de 2,7% à 4,5%.

Conclusions

Notre propos est de montrer comment les intérêts privés, lorsqu’ils sont relayés par des personnalités et des organismes présentant des conflits d’intérêts peuvent orienter les politiques de santé vers des interventions non prioritaires au coût élevé, aux risques mal évalués et aux bénéfices incertains.

La vaccination anti-HPV est un cas d’école du «ghost management» (gestion fantôme) employé méthodiquement par les industriels : un management total, une gestion invisible, mais omniprésente, de tous les niveaux de la recherche, de la formation et de l’information médicales.


Schéma du ghost management dans le cas de la vaccination HPV par la journaliste C. Riva

Pour tous ces motifs, non exhaustifs, et en raison des très fortes incertitudes qui persistent sur ce vaccin, au contraire des signataires de l’«appel des 50», nous, médecins et pharmaciens indépendants de l’industrie pharmaceutique, considérons qu’un moratoire sur ces vaccins est nécessaire.

Et pour qu’enfin, en toute transparence, les médecins et les patients puissent se déterminer sur la réelle balance bénéfice/risque de la vaccination anti-HPV, nous demandons une commission d’enquête parlementaire.

Les 15 signataires

Jean-Baptiste Blanc, Rémy Boussageon, Philippe De Chazournes, Sylvie Erpeldinger, Sylvain Fèvre, Marie Flori, Marc Gourmelon, Jean-Claude Grange, Christian Lehmann, Claudina Michal-Teitelbaum, Joël Pélerin, Armel Sevestre, Bertrand Stalnikiewicz, Amine Umlil, Martin Winckler
déclarent ne pas recevoir la visite médicale et n’avoir aucun conflits d’intérêts en ce qui concerne les vaccins anti-HPV ou avec toute entreprise du domaine de la santé.

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Rappel : cette page est une version résumée de notre droit de réponse complet :
Vaccination universelle contre le papillomavirus : argumentaire (1)
Vaccination universelle contre le papillomavirus : conflits d’intérêts (2)
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