Article adapté d’un thread Twitter du 13/03/21 – en savoir plus
Alors que les médias et les “experts” de la “communauté scientifique” sont en train de construire un récit où nous ne serions sauvés d’une catastrophe mondiale que par la vaccination itérative de la totalité de la population mondiale, quelle est la solidité de cette théorie?
Depuis des semaines, des mois, les tenants du #ZeroCovid appellent de leurs vœux une explosion épidémique qui se fait attendre, et qui leur permettrait de dire: “On vous l’avait bien dit!”. Et ainsi de faire plier l’ensemble des décideurs à leur vision et leurs dictats.
Comme la catastrophe, l’accroissement exponentiel du nombre de cas n’arrive pas, ils en sont réduits à tenter de baisser la barre de l’urgence et à dire que si on les avait écoutés, tout irait beaucoup mieux.
Ce qui est certain c’est que si on appliquait la doctrine du #ZeroCovid on serait constamment confinés. Et on aurait aussi été confinés l’été dernier, car le virus circulait l’été dernier. Entre le 1er mai et début octobre on a dépisté entre 7 et 200 cas par million en moyenne par jour en semaine glissante.
Cela, alors qu’on dépistait beaucoup moins qu’à partir du mois de novembre. Et on a aussi compté des décès attribués à la Covid pendant cette période. 4484 décès entre le 1er mai et 14 août. Sans surmortalité néanmoins pendant cette période.
Or, l’objectif d’élimination repose sur l’idée que le nombre de cas doit être le plus bas possible, et si possible de zéro.
Une fois adopté ce principe il impose de structurer toutes les mesures sanitaires et toute notre vie en fonction de cet objectif.
Définitions élimination/éradication
La théorie qu’un tel objectif mérite d’être poursuivi malgré le prix énorme à payer, en termes financiers et sanitaires repose elle-même sur l’idée que l’évolution libre de l’épidémie ne peut être, à tout moment et en tous lieux, qu’exponentielle.
Celle-ci repose à son tour sur le modèle de Ferguson, qui prévoyait 400 000 décès directement causés par la Covid en France. Ferguson dont les prédictions continuent à être prises au pied de la lettre par la “communauté scientifique” malgré des erreurs graves et répétées.
Je résume ici les arguments principaux exposés dans l’article fondateur de la théorie ZeroCovid publié le 15 janvier dans Science signé par D. Sridhar et D. Gurdasani et intitulé: “L’immunité collective par l’infection (utile à préciser) n’est pas une option”
La fausseté de tous ces arguments un par un peut être démontrée et c’est ce que j’ai déjà fait dans divers threads. À l’évidence, le modèle proposé, accélération exponentielle constante, pour justifier l’inféodation aux dictats de quelques illuminés n’existe pas dans la réalité.
D’une part on peut faire le constat que les observations faites en France, en Europe et dans le reste du monde ne correspondent pas à ce modèle.
La première partie de cette vidéo explique clairement comment ce modèle n’a jamais été démontré mais est toujours postulé. C’est-à-dire qu’on ne cherche pas à comprendre comment évolue l’épidémie mais qu’on postule qu’elle évolue de manière exponentielle.
Chercher à comprendre l’évolution et la dynamique épidémiques relèverait d’une démarche scientifique. Établir comme dogme qu’un modèle est juste indépendamment des observations faites relève de l’idéologie.
En résumé, sur 3 modèles proposés: loi linéaire, carrée ou exponentielle, les variations de la mortalité dues à des épidémies historiques suivent globalement des lois linéaires, rarement des lois carrées et jamais exponentielles.
Je recommande l’extrait de la vidéo entre la minute 22 et 26 où l’auteur explique clairement comment on peut falsifier une étude sur la base d’un modèle en évitant d’en expliciter les postulats. L’étude analysée répond à tous les canons de la science sur le plan formel, mais ce sont les fondements même du raisonnement qui sont tronqués.
Ce qui est préoccupant c’est que nous avons eu un flot continu d’études de ce type pendant cette crise, de supposés chercheurs qui cherchent surtout à nager dans le sens du courant.
Pourquoi produisent-ils des études de mauvaise qualité? Pour de multiples raisons sans doute. Peut-être parce qu’ils savent qu’une étude qui va dans le sens de ce que dit le plus grand nombre sera plus facilement publiée, peut-être par idéologie, peut-être pour répondre à la demande de ceux qui les financent et s’assurer qu’ils continueront à les financer.
Mais ce qui pose problème c’est que cette masse d’études, quelles que soient leurs qualités et les mauvaises raisons qui les inspirent, finira par constituer ce qu’on appellera le “consensus scientifique”.
La deuxième partie de la vidéo, entre autres choses, analyse et compare l’épidémie de la Covid et différentes saisons d’épidémies grippales. La conclusion principale de cette analyse est l’extrême hétérogénéité de la propagation virale pour les deux virus.
L’auteur expose l’hypothèse que les premiers territoires touchés sont à chaque fois, pour la grippe et la Covid, ceux où l’excès de mortalité sera le plus important. La propagation de l’épidémie connaît aussi des accélérations lorsqu’elle atteint des zones denses.
Je voudrais introduire ici un concept qui me semble adapté pour rendre compte de ces phénomènes (toutes les zones géographiques ne sont pas touchées de la même manière). J’appellerais ce concept “potentiel épidémique”.
La théorie de la propagation exponentielle implique qu’en tout lieu et à tous les stades de l’épidémie le potentiel épidémique, c’est-à-dire la capacité du virus à se propager de manière exponentielle est maximale.
Cette hypothèse est infirmée par tout ce qu’on a pu observer depuis le début de l’épidémie. L’épidémie a touché chaque pays et région de manière très hétérogène en commençant par les zones les plus denses et vulnérables.
Les régions de Bergame et de Milan ont été touchées en premier en Italie, New York aux Etats-Unis, Stockholm en Suède, l’Île-de-France et le Grand Est en France, par exemple.
Selon le modèle exponentiel, le moindre relâchement des mesures barrière aurait dû donner lieu à des vagues épidémiques aussi fortes, dans ces villes, en termes de diffusion et morbi-mortalité tant que l’immunité collective n’aurait pas été atteinte.
Or, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. Comme on peut le voir sur ces graphiques.
Et, d’autre part, la mortalité en EHPAD en Île-de-France a été très faible lors de la deuxième vague comme je l’expliquais.
D’autre part, le temps passe et la mortalité hospitalière attribuée à la Covid reste presque 5 fois moins élevée à l’Ouest de la France par rapport à l’Est , l’Ouest comptant 8% des décès pour 38% de la population
Cela se voit aussi en termes de surmortalité sur les cartes présentées par l’Insee pendant les deux vagues épidémiques. Selon le dogme des tenants du ZéroCovid l’Ouest ne perd rien pour attendre.
Mais en réalité, au fur et à mesure que la population de l’Ouest de la France acquiert une immunité, ce que j’ai appelé son “potentiel épidémique” qui était déjà faible au départ, diminue.
Si, par potentiel épidémique, on entend le potentiel de propagation d’un virus dans une zone donnée à un moment donné, c’est en Île-de-France que le potentiel épidémique était le plus élevé au début de l’épidémie.
Le potentiel épidémique en termes de propagation virale d’une région, d’un département, est lié à différents facteurs: la densité de population et l’aménagement du territoire, et des réseaux urbains et périurains semblent jouer des rôles importants.
Il faut donc penser que le potentiel épidémique de départ est faible pour l’Ouest de la France, puisque la relative protection de cette zone se retrouve aussi pendant les épidémies de grippe.
Ce potentiel épidémique diminue au fur et à mesure que l’épidémie progresse, notamment parce que le R réel diminue lorsqu’une partie de la population a été contaminée: il y a donc de moins en moins de risque d’accélération.
Un potentiel épidémique faible dans une région donnée signifie que le niveau d’immunité pour atteindre une faible circulation virale sera moins élevé dans ce lieu, de même que le risque d’accélération de la propagation et donc de reprise épidémique.
Le corollaire de la diminution constante du potentiel épidémique dans les régions où le virus circule est que le rapport bénéfices-dommages des mesures coercitives tend à être de plus en plus mauvais. Et cela sur tous les plans.
Donc, le potentiel épidémique, en ce qui concerne la propagation virale et le risque d’accélération est défini pour une zone géographique donnée à un instant t par:
1- des facteurs non modifiables tels que la densité de population, l’aménagement du territoire, les réseaux de communication et la composition sociale de la population ou les inégalités sociales (plus forte promiscuité chez les plus pauvres et des activités professionnelles qui n’autorisent pas le télétravail);
2- mais aussi par des facteurs qui se modifient: la susceptibilité de la population.
On voit bien qu’on est à un point d’équilibre actuellement où un relâchement progressif des précautions (moins de télétravail, plus de réunions familiales) n”a pas entraîné, pendant une longue période, d’explosion épidémique.
Alors qu’on peut estimer être entre 25 et 30% de personnes déjà infectées en France, au fur et à mesure que moins de personnes seront susceptibles, le point d’équilibre s’établira avec de moins en moins de contraintes (je parlerai du rôle de la vaccination).
Ces quinze derniers jours, en cette fin mars, on a vu une accélération de l’augmentation du nombre de cas. Mais les tests ont également beaucoup augmenté, peut-être en rapport avec l’alarmisme ambiant, ou peut-être ne rapport avec la volonté de contrôler le risque d’infection tout en reprenant une vie sociale.
Voici l’évolution du taux de dépistage dans la population. On voit une nette augmentation depuis la semaine 10, qui a coïncidé avec l’augmentation accélérée de l’incidence.
La proportion de personnes immunisées pour atteindre ce point d’équilibre qui permettra une vie normale avec un rythme de circulation lent du virus comme celui qu’on a connu l’été dernier dépendra du potentiel épidémique initial: élevé pour l’Île-de-France, bas pour la Bretagne.
Le potentiel épidémique en ce qui concerne non plus la propagation mais la mortalité dépend surtout de facteurs démographiques. Plus une population est âgée et malade plus ce potentiel est fort.
Comme on le voit, les décès cumulés par million d’habitants ne sont pas du même ordre dans des populations vieillissantes dont l’âge médian est de plus de 40 ans que dans des populations plus jeunes où l’âge médian est de 30 ans.
Ce qui se passe en Île-de-France ne correspond pas à une explosion du nombre de cas mais à un seuil de tolérance abaissé chez le personnel soignant des soins critiques et réanimation, qui est épuisé. Ecouter Patrick Pelloux à ce sujet (17h14) (sur France Info mars 2021, archive indisponible).
Cela veut dire que si les décisions de confinement doivent être prises en fonction du manque de personnel et du degré de fatigue du personnel soignant, elles seront prises pour des niveaux de circulation toujours plus faibles.
Notons bien que Patrick Pelloux confirme que les 40% de réduction de mortalité ont été obtenus, en partie, en médicalisant moins agressivement les malades, notamment en évitant des intubations inutiles, ce qui avait été une erreur au printemps.
Ce qu’il me semble important de retenir de ce qui précède c’est que c’est le potentiel épidémique et la dynamique épidémique propre du virus qui a été jusqu’ici le facteur déterminant de l’épidémie, expliquant des résultats discordants de politiques semblables selon les lieux.
Au fur et à mesure que le potentiel épidémique s’affaiblit, par l’immunité croissante de la population, d’autres facteurs comme les mesures prises, même modestes, peuvent prendre le dessus.
L’exemple de la Floride montre que, lorsqu’il n’y a plus un potentiel épidémique suffisant, ni les variants, ni le relâchement des mesures prises n’inversent la courbe de la réduction des contaminations.
L’organisation du Super Bowl en Floride début février, avec plus de 25 000 spectateurs, n’a pas infléchi l’évolution à la baisse de l’incidence dans cet état:
Néanmoins, le récit officiel est que nous n’arriverons à nous sortir de la crise que par une vaccination de TOUTE la population, y compris les enfants, et ce récit annonce une stratégie non explicitée ni débattue de vaccination itérative de l’ensemble de la population.
On comprend bien que cette stratégie tacite plait aux laboratoires pharmaceutiques car elle leur assure une énorme rente de situation pour des vaccins pour lesquels ils ont globalement peu contribué et dont ils ont obtenu la commercialisation à moindre coût.
Mais nous, en tant que citoyens moins directement concernés par le niveau de bénéfices des compagnies pharmaceutiques, nous devons nous poser la question des objectifs de cette stratégie.
Notamment, le dogme de la progression exponentielle en tous lieux et à tous moments a permis de faire l’impasse sur le débat nécessaire au sujet du niveau de risque tolérable. Dès lors que ce débat n’a pas lieu, cela signifie implicitement qu’on admet que le seul risque tolérable est le risque zéro.
En ce qui concerne le rôle des vaccins, des études, comme celle d’Hernan, semblent montrer une efficacité du vaccin de Pfizer sur les cas graves chez les personnes âgées, mais avec des limitations dues au caractère observationnel et la sélection des populations.
Il existe aussi des arguments indirects en faveur d’ une efficacité de ce vaccin sur les cas graves tels qu’une diminution de la part de cas critiques de plus de 60 ans (de 77% à 57%) en Israël.
Cela montrerait qu’à court terme, sur la population la plus à risque, celle qui est à la fois âgée et en mauvais état de santé, qui n’est pas capable de monter par elle-même une réponse immunitaire efficace, on peut réduire les risques attachés à l’infection.
Du côté des bénéfices, ceux-ci dépendent beaucoup:
1- de la durée de la protection fonctionnelle (diminuer la gravité de l’infection),
2- du rythme de circulation virale dans cette population sur la période où le vaccin atténue les risques de complication de l’infection.
On comprend bien, et c’est vrai pour tous les groupes, que si le virus a touché entre 30 et 60% d’un groupe pendant la première année de circulation, si, en raison de la réduction de son potentiel épidémique il ne touche que 5 à 10% de la population l’année suivante, le bénéfice diminue.
Du côté des risques immédiats, les risques d’effets indésirables provoqués par la vaccination sont mal identifiés et ne sont pas quantifiables par la pharmacovigilance passive (déclarations spontanées d’effets indésirables). J’avais expliqué plusieurs fois les limites de la pharmacovigilance passive pour détecter et l’impossibilité de quantifier les effets indésirables non retardés, ceux qui surviennent dans les minutes à jours suivant la vaccination.
Et la difficulté d’établir un lien causal irréfutable entre la vaccination et un effet indésirable, même grave.
Par exemple la MHRA (Medicines and Healthcare products Regulatory Agency, autorité sanitaire anglaise), pour 10 millions de doses de vaccin Pfizer, a recueilli 94 809 évènements indésirables dont 33 207 avec des rapports et 227 décès dont 26 d’origine cardiaque. Les évènements indésirables signalés ne sont pas tous en rapport avec le vaccin, certains peuvent être des coïncidences. Mais en ce qui concerne les décès cela représente 2,24/100 000 doses.
Mais lorsque les Norvégiens ont investigué 23 cas de décès suite à 20 000 doses injectées dans les maisons de retraite ils ont conclu que 13 de ces décès, soit 65/100 000, étaient probablement en lien avec le vaccin, soit 29 fois plus.
Cela peut vouloir dire qu’il y a sous-déclaration dans un cas, ou bien que les patients en EHPAD étant particulièrement fragiles la vaccination ne devrait pas être effectuée sans se préoccuper préalablement des risques pour les personnes les plus fragiles.
Quant à se mettre à comparer les risques de décès dus au vaccin et les risques dus à la Covid, cela demande de présumer de beaucoup de choses comme le niveau et la durée de protection du vaccin sur des personnes, en EHPAD, qui n’ont pas été inclues dans les essais entre autres.
Et cela pose aussi des questions éthiques car se mettre à inclure les décès provoqués par la vaccination, donc un acte médical délibéré, dans leur rapport bénéfice/risque, nous entraîne sur une pente très glissante.
La volonté de vacciner toute la population de manière itérative transparaît à travers le choix de vacciner les personnes déjà infectées, dont le risque à la fois d’infection, de formes symptomatiques et de formes graves est pourtant très faible.
Il s’agit non d’une stratégie mais d’un choix par défaut, parce qu’une stratégie aurait supposé une réflexion et des débats, de soupeser les avantages et les inconvénients. Or, ici, le raisonnement semblerait plutôt se résumer à : “On n’y comprend rien et on a très peur, donc, dans le doute, on vaccine tout le monde”.
Habituellement les vaccins ciblent des groupes à risque de formes sévères ou des groupes à forte incidence, mais c’est la première fois qu’on envisage de vacciner toute la population mondiale de manière itérative.
Le seul cas où quelque chose d’approchant est pratiqué c’est le cas de la vaccination contre la grippe aux USA, où la vaccination est recommandée tous les ans pour toute la population à partir de 6 mois. Sans résultats probants.
J’avais déjà évoqué quelques risques et inconvénients associés à la vaccination: les effets indésirables retardés, comme la narcolepsie dans le cas du vaccin Pandemrix contre la grippe H1N1.
Mais aussi le phénomène de facilitation immunitaire, par lequel un vaccin peut aggraver une infection. Ce phénomène a concerné jusqu’ici des virus à ARN et ne deviendra visible que lorsque les anticorps vaccinaux déclineront et que les personnes seront à nouveau en contact avec le virus.
Mais ce ne sont pas ces phénomènes dont je voulais parler de manière plus détaillée mais le phénomène d’ ÉCHAPPEMENT IMMUNITAIRE , souvent ignoré, sous-estimé voire nié par les médecins. Il s’agit ici d’échappement immunitaire vaccinal, c’est à dire de l’apparition de nouveaux mutants en raison de la pression de sélection exercée par la vaccination. Cette pression de sélection est d’autant plus forte que la proportion de la population vaccinée est élevée.
Je recommande cet article qui explique très bien ce problème en tirant des exemples de la médecine vétérinaire. A la différence de la vaccination humaine, jusqu’ici, la vaccination vétérinaire n’est pas sélective.
N’étant pas sélective, la pression de sélection exercée par les vaccins est très importante, et des phénomènes d’échappement ont pu être observés. Je résume l’essentiel de l’article à la suite.
L’article évoque d’abord la maladie de Marek du poulet due à un virus de la famille des virus de l’herpès, qui a échappé successivement à 3 vaccins destinés à la combattre.
L’article reprend les recherches de ce chercheur Andrew Read, qui n’est pas médecin, mais plutôt biologiste et qui s’intéresse aux facteurs environnementaux influençant l’évolution des maladies infectieuses.
Il a mené deux expériences, en particulier sur l’animal, mettant en évidence les effets négatifs de l’échappement immunitaire associé à la vaccination. L’une, en 2015, concernait la maladie de Marek.
La maladie de Marek est souvent létale pour le poulet, et la vaccination évite la mort des poulets mais n’évite pas les contaminations car la transmission virale persiste. Read a appelé ça les “leaky vaccines” ou “vaccins avec des fuites (?) ou permissifs” car ils laissent passer l’infection.
En vaccinant 100 poulets avec le vaccin contre la maladie de Marek et en laissant 100 autres poulets non vaccinés, Read a pu observer que pendant leur vie, les poulets non vaccinés excrétaient beaucoup des souches virales les moins virulentes à l’inverse des vaccinés.
La deuxième expérience a été menée sur des souris vaccinées contre le paludisme. Elle consistait à infecter successivement des souris différentes avec des agents de la maladie qu’il prélevait à chaque fois sur la souris la plus récemment infectée. Après 21 cycles d’infection d’une part de souris vaccinées, d’autre part de souris non vaccinées, en comparant les parasites des deux séries de souris, vaccinées et non vaccinées, Read s’est rendu compte que ceux issus de souris vaccinées étaient beaucoup plus virulents.
De tels phénomènes d’échappement ne se produisent pas seulement chez l’animal et pas seulement pour des vaccinations de toute une population. Read cite trois exemples de vaccins humains: contre la coqueluche, le pneumocoque et l’hépatite B.
J’en avais parlé dans des threads qu’on peut lire.
Egalement sur le site, à propos du Prevenar:
L’échappement immunitaire vaccinal est très différent de l’échappement immunitaire naturel, qui donne lieu aussi à l’apparition de mutants, parce que dans l’infection naturelle des individus sont infectés par des souches virales très diverses antigéniquement et complètes. Dans le cas de l’échappement immunitaire vaccinal les mutations sont très orientées par des chimères très uniformes sur le plan antigénique.
Il existerait des moyens de prévenir le phénomène d’échappement, faire des vaccins moins sous unitaires avec un grand nombre d’antigènes et plus efficaces, induisant une immunité stérilisante.
Mais encore eut-il fallu commencer par admettre qu’il y a un problème et on en est très loin.
S’agissant de vaccination de masse le rapport bénéfice-risque est aussi très variable selon les groupes concernés, avec ou sans facteurs de risque, ou groupes d’âges différents . Et le raisonnement à avoir ne se réduit pas au rapport entre la réduction du risque de maladie et celui du risque d’effets indésirables.
Pour les enfants, tout particulièrement, et les jeunes aussi, la vaccination pourrait les empêcher de bâtir une immunité efficace contre le virus et aggraver l’infection en détournant le système immunitaire de sa cible.
Cela s’est produit avec le vaccin contre la dengue par un mécanisme spécifique, les enfants non infectés avant d’être vaccinés risquant des formes plus graves, cela semble s’être produit avec le vaccin contre la coqueluche aussi.
J’en termine là mais à l’évidence la stratégie adoptée se caractérise, surtout, par son approche simpliste. Une stratégie adaptée nécessiterait une approche plus informée, plus adaptée, plus nuancée, plus raisonnée pour éviter d’aggraver la crise.
Twitter est un réseau social qui permet à l’utilisateur d’envoyer des messages courts (tweets) n’excédant pas 280 caractères (ce qui explique l’emploi fréquent d’abréviations). Un thread Twitter est une série de tweets qui se succèdent, émis par un même auteur pour former un contenu plus long. L’auteur peut d’ailleurs numéroter chaque tweet pour les ordonner. Cet article est une reprise sous format blog d’un thread Twitter dont voici l’origine :
10 comments
Merci beaucoup pour ces analyses que je partage et qui rejoint le beau travail du Dr Michel de Lorgeril sur les vaccins obligatoires du nourrisson. Avec pour les 11 vaccins la même rengaine vaccinations “après la guerre ” Absence d’étude et de preuves d’efficacité pas d’effet altruiste pour justifier l’obligation phénomènes d’échappement et de remplacement, benefice risque très discutable…et évidemment aucune discussion scientifique mais à la place installation d’une fracture entre pro et antivaccins pour rester à la maternelle et ne pas affronter l’investigation sérieuse et d’autant plus nécessaire qu’il s’agit ici non pas de vieillards mais de générations entières de bébés …alors oui je suis relativement beaucoup plus inquiet que pour les vaccins anticovid. Et je redoute encore plus les épidémies qui nous pendent au nez à cause du changement climatique…en tout cas continuez dans vos recherches on a grand besoin de tous les esprits éclairés en cette période d’hypnose collective..Un confrère retraité actif qui a connu la médecine française et l’a vue se degrader lors de l’instauration politique du médecin référent…
Bonjour,
Merci pour cet excellent article qui participe à une juste approche d’ un barycentre réflexif équilibré, qui reste semble-t-il indéterminé.
Nos biais cognitifs sont si nombreux, la transparence tant attendue demeure timide (phénomène culturel à la mode ?), sans parler de la transversalité prônée qui voudrait nous sortir de nos silos et s’épuise au milieu des guerres d’égos. L’incertitude s’y prélasse, et trop souvent l’humilité s’efface.
Les réflexions en liens ci-dessous, sujettes à caution bien entendu et nécessitant analyse critique collective, auraient-elles une place dans un échange ouvert en lien avec la thématique abordée par votre article ? :
https://www.pandata.org/wp-content/uploads/PANDA_Protocole-de-reouverture-de-la-societe.pdf
https://www.pandata.org/you-asked-we-answered/
https://www.youtube.com/watch?v=80Vz7tZLuBI (conférence du co-fondateur de Panda).
Quand d’autres corps de métier (que le monde médical) suggèrent des hypothèses avec des pistes à étudier, ne mériteraient-elles pas d’être prises en considération dans la réflexion globale ? :
https://topophile.net/savoir/la-ville-un-grand-corps-malade/
https://reporterre.net/La-pollution-nous-rend-plus-vulnerables-au-coronavirus
https://reporterre.net/Le-cocktail-explosif-du-Covid-et-de-la-pollution-de-l-air
Bien à vous.
(Pas de lien d’intérêt à déclarer à ma connaissance avec l’industrie pharmaceutique, ni avec les liens proposés)
Merci !
Sur la dynamique épidémique, je pense que nous nous sommes vraiment complètement égarés, en particulier parce que nous ne connaissons en réalité pas l’histoire naturelle de la maladie. Pour le coronavirus du chat, la durée d’incubation est estimée comme variant de quelques jours à deux ans. Je pense que dans le cas du sars-cov-2, les grands discours sur les 4-5 jours d’incubation et les 10-15 jours pour les cas graves sont erronés. Ils concernent peut-être la majorité des cas mais, justement, la majorité des cas n’est pas grave et ce sont des cas “sans intérêt”. Je pense que les cas réellement embêtants concernent des gens dont le système immunitaire dysfonctionne, chez lesquels le virus se multiplie tranquillement pendant un certain temps avec des symptômes relativement discrets, en envahissant des organes critiques, avant d’exploser en une situation catastrophique beaucoup plus tardivement que chez les gens qui réagissent bien. Du coup, la contamination des cas graves pourrait remonter à 3 ou 6 mois et cela expliquerait pourquoi nous avons constaté des vagues à des moments où il n’y a en fait aucun événement particulier qui explique des contaminations massives. Les vagues de mars que rien ne justifie, l’an dernier et cette année, sont en fait des contaminations de l’automne, de l’hiver et de la période de Noël qui émergent tardivement.
Une autre remarque iconoclaste : avons-nous vraiment besoin d’être sauvés de la covid ?
Les courbes des risques de décès dans l’année selon l’âge et le sexe sont sur https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/graphiques-cartes/graphiques-interpretes/risques-mortalite
En reportant sur ces graphes les taux de décès de Pasteur, on constate que l’évolution selon l’âge du risque lié au coronavirus est parallèle au risque de décès toutes causes. Bref, la surmortalité de moins de 10% enregistrée l’an dernier se répartit de façon à peu près homogène en augmentant d’un peu moins de 10% le risque de mourir dans l’année à un âge donné.
Ainsi, un homme de 60 ans a en temps normal 1% de risque de mourir dans l’année et ne semble pas habituellement pas en être traumatisé ; ce risque passe à 1,1% mais cette augmentation de 0,1% semble bien catastrophique… Vers 85 ans, le risque de décès dans l’année est d’environ 10% et il doit passer avec le covid aux alentours de 11%. À tout âge, cette augmentation est équivalente à un vieillissement subit de quelques mois.
Puisque cela semble absolument dramatique, je propose comme mesures, en ce presque 1er avril, que le gouvernement offre à chaque habitant une boîte de crème antirides et que nous tenions compte de ces quelques mois de décalage en repassant à l’heure d’hiver.
Bonjour
En plus des explications très instructives que vous avez déjà données sur le rôle du thymus dans la gravité de la maladie entre enfants-adultes-obèses, une autre référence qui me semble intéressante :
https://europepmc.org/article/PMC/PMC7643021
Cordialement
La pharmacovigilance norvégienne semble beaucoup plus attentive l que les autres :
https://legemiddelverket.no/english/covid-19-and-medicines/vaccines-against-covid-19/reported-suspected-adverse-reactions-of-covid-19-vaccines
Il me semble que tous les pays européens ont les moyens de réellement suivre les effets du vaccin, en positif et en négatif. On prend les fichiers de la Sécu et on note, pour les vaccinés et les non vaccinés, à la fois les tests positifs et les hospitalisations covid MAIS AUSSI les hospitalisations toutes causes et les décès toutes causes. Ça ne doit pas être si compliqué… et ce serait indiscutable.
Bilan anglais partiel :
As of June 7, there have been 42 deaths in England of people who were confirmed as having the Delta variant of Covid-19 and who died within 28 days of a positive test, according to PHE.
Of these, 23 were unvaccinated, seven were more than 21 days after their first dose of vaccine and 12 were more than 14 days after their second dose.
Article complet : https://www.newschainonline.com/news/delta-variant-cases-doubling-every-45-days-in-parts-of-england-190319
D’autres statistiques anglaises :
https://khub.net/documents/135939561/479607266/Supplementary+appendix.pdf/578ef150-4f55-dc6c-b2b6-c48aa4147bd9?t=1623689331866
Certains chiffres me laissent fort perplexe… avec des intervalles de confiance qui ne donnent vraiment pas confiance !
Pour information :
https://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/308653
https://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/308664
Cordialement